jeudi 3 juin 2010

RESUME DES ARTICLES PSY PERCEPTION , ATTENTION, MEMOIRE, ET INTELLUGENCE

--- Pourquoi plus c'est bon, moins c'est long ? (La perception subjective du temps.)

Avez-vous déjà remarqué à quel point la dernière minute d'un match de foot dure longtemps quand c'est votre équipe qui mène ? Avez-vous remarqué combien une minute c'est long quand on attend derrière la porte des toilettes ?
Si un même moment peut être jugé plus ou moins long, c'est parce que la perception du temps, c'est subjectif... Vous trouvez par exemple que deux secondes, c'est court ? Alors coincez-vous le doigt dans une porte pendant deux secondes et vous allez voir combien deux secondes, c'est long...
Certaines situations semblent rallonger le temps qui passe. D'ailleur, les fumeurs vous le diront : quand on arrête de fumer le temps semble interminable... Et c'est aussi ce qu'une recherche démontre.

Dans cette étude, 22 non-fumeurs (12 hommes et 10 femmes) et 20 fumeurs régulier (12 hommes , 8 femmes ), tous àgés de 18 à 41 ans, ont été invités à estimer la durée d'un intervalle de temps qui durait en fait 45 secondes (Klein, Carwin et Stine , 2003).
Les fumeurs devaient participer à deux sessions : une fois en fumant comme d'habitude, et une seconde fois après qu'ils aient arrêtés de fumer pendant 24 heures. L'expérimentateur donnait à tous les participants la consigne suivante : " Je vais rentrer dans cette piéce et prononcer le mot "Début" puis le mot "Arrêt". Vous tenterez d'estimer le temps en secondes qui sépare ces deux mots. Essayez de ne pas compter, mais dites-moi juste combien de temps s'est écoulé. Les résultats montrent que les évaluations de temps faites par les non-fumeurs et les fumeurs avant la période d'abstinence sont semblables et assez précises. Par contre, après 24 heures sans cigarette, l'exactitude du fumeur diminue sensiblement comparativement aux estimations des non-fumeurs et de leurs propres évaluations avant la période d'abstinence. Le temps dure plus longtemps pour les fumeurs en période d'abstinence...

La Difficulté à estimer exactement le temps qui passe et une propension à le trouver même plus long qu'il ne l'est en réalité peut accroitre la difficulté à arrêter de fumer. Tout comme l'abstinence, la musique a également un effet important sur la subjectivité du temps ... Elle a tendance à le raccourcir.

Dans une recherche, on demandait à des étudiants d'attendre dans une salle. Dans une condition, de la musique pop était diffusée, dans une autre il n'y avait aucune musique, lorsque l'on demande ensuite aux étudiants d'estimer le temps d'attente, ceux qui avaient entendu la de la musique estimaient que le temps qu'ils avaient passé était plus court que les estimations faites par les autres (Stratton , 1992)
Lorsque dans un restaurant, on diffuse une musique avec un tempo lent, comarativement à un tempo rapide, les clients estiment que le temps qu'ils ont passé à table est plus court que la réalité (Coldwell et Hibbert, 1999). Enfin dans une dernière expérience, Guegen et Lepy (2001) mettaient des sujets en attente téléphonique. Dans une condition, le message d'attente était accompagné d'une musique , dans une autre condition, ce n'est pas le cas. Les résultats montrent que la musique conduit à estimer le temps passé comme étant plus court que dans l'autre condition.

La perception que nous avons du temps est surtout liée à notre horloge physiologique interne. Certains événements agissent sur cette "Boucle neuronale" et peuvent entrainer une modification du temps perçu. C'est par exemple le cas de la température. Selon certaines études , il semblerait que plus la température augmente et plsu le temps semble s'écouler rapidement. Lorsque l'on à de la fièvre, 40 minutes nous semble une heure (Hoagland et Reiser, 1934) C'est peut être une des raisons pour laquelle les vacances au soleil nous semblent si courtes.
Notre perception du temps peut également être modifiée par certaines hormones comme la dopamine. LEs personnes atteintes de la maladie de Parkinson (Déficit en dopamine) ont tendance à sous-estimer la durée des intervalles de temps court (Riesen et Schnider, 2004) L'adrénaline à aussi des effets sur notre "Chronomètre psychique" : elle l'accélère. Du coup, quand sur la route, on est préssé, stréssé et en retard, on a vraiment l'impression que l'univers tourne au ralenti et que les autres automobilistes n'avancent pas. Le monde entier se traine comme un véritable escargot devant notre voiture ... Nous avons alors une facheuse tendance à vouloir "speeder" les autres. Mais n'oublions pas qu'il vaut mieux perdre une minutes dans la vie que la vie en une minute ....



---Pourquoi les bulots vivent-ils moins longtemps que les huitres ? 
-- Intelligence et espérance de vie.

Dans la vie, pourquoi vaut-il mieux être intelligent qu'imbécile ? Tout simplement parce qu'on vivra plus longtemps...
De nombreuses recherches ont ainsi démontré qu'il existait un lien étroit entre l'intelligence et l'espérance de vie. Par exemple, sur le plan de la santé physique, un chercheur a remarqué une corrélation entre une intelligence élevée et une préférence pour les régimes à faible teneur en sucre et en matière grasse et d'un autre coté qu'une intelligence faible était davantage lié à l'alcoolisme, à la mortalité infantile, au tabagisme, et à l'obeisité (Gootfredson, 2004)

Deux Australiens, O'Toole et Stankov ont effectué en 1992 une étude sur la santé de 2309 vétérans. Il ont étudié l'impact de 56 facteurs afin d'évaluer ceux qui pouvaient le mieux expliquer le décès des militaires hors combat passé 40 ans. Les chercheurs s'aperçurent que de toutes ces variables, le quotient intellectuel était celle qui avait l'impact le plus fort sur l'espérance de vie, chaque point de QI additionnel permettant une diminution de 1% de risque de mort. Dans une autre étude, O'Toole (1990) s'intéressa aux accidents de voiture et il mit en évidence que les militaires avec un QI de 100 à 115 avaient deux fois moins de risque de mourir en voiture que ceux qui avaient un QI de 85-100 et trois fois moins que ceux qui avaient un QI de 80-85. Conduire ce n'est pas piloter mais plutot faire des hypothéses, envisager le pire, se poser des questions, trouver des réponses, anticiper, se mettre à la place de l'autre pour comprendre comment il va réagir dans telle situation de conduite. Hors tout cela est lié à l'intélligence et les faibles QI ont plus de mal à évaluer les risques que les QI plus forts.

Taux de mortalité en voiture pour 10 000 hommes australiens âge de 20 à 34 ans :
QI : 100-115 Tx de mortalité 51,5
QI : 85-100  Tx de mortalité 92,3
QI : 80-85 Tx de mortalité 146,7

En 1932, l'Ecosse fut le seul pays qui examina le QI de tous les enfants scolarisés nés en 1921. Plusieurs décennies s'écoulèrent lorsque deux chercheurs (Whalley et Deary , 2001) cherchèrent à savoir ce qu'étaient devenus les 2792 enfants d'une petite ville (Aberdeen) qui avaient tous participé à cette étude en 1932. Les psychologues en retrouvèrent environ 80% 1084 étaient morts, 1101 étaient vivants, et 45 avaient quitté l'Ecosse. Ils collectèrent également les données concernant la santé de toutes ces personnes. Et quandles chercheurs mirent en relation le QI des habitants mesuré quand ils avaient 11 ans avec leur espérence de vie, on remarqua que le QI pouvait prédire si la personne serait encore vivante après 76 ans. Précisément, on constata que la baisse d'un écart type (15 points dans le test d'intélligence) était associé à une augmentation de 27% de décés par cancer parmi les hommes et de 40% parmi des femmes (Deary, Whalley et Starr, 2003).
On peut penser que ce n'est pas directement l'intelligence qui est mise en cause mais plutot la classe sociale, le niveau de revenu et les privations qu'il peut entrainer pour les bas salaires comme l'accès au soin.

D'autres chercheurs ont alors neutralisé cette variable socioéconomique. Ils constatérent la chose suivante : d'une manière générale, un écart type de QI en moins augmente le risque de décès de 17% ; par contre, lorsque l'on "contrôle" la classe sociale, ce risque n'est plus que de 12% 5Taylor, hart, Davey Smith, Starr, Hole, Whalley, Wilson et Deary, 2003) Quant aux causes du décès liées au QI, elles portaient surtout sur les maladies cardiovasculaires et le cancer du poumon.

Pour quelle raison l'intelligence prévoit-elle la santé ?
Selon les chercheurs, une intelligence plus élevée pourrait réduire la mortalité car elle permettrait ed comprendre plus facilement les enjeux et les facteurs de risques. Ainsi concernant le Tabac, les personnes les plus instruites ont commencé à stopper le Tabac avant les autres. Pour chaque augmentation d'écart type de QI, il y a 33% de probabilité en plus d'arrêter de fumer. Si l'on ajuste ces résultats à la classe sociale, on tombe à 25% , ce qui est encore trés important (Taylor et al, 2003).
Il faut comprendre que nous sommes, dans une forte proportion, acteurs et fournisseurs de notre propre santé. Ainsi, nous devons comprendre et apprendre la façon de nous protéger, rechercher activement la prévention, adhérer aux traitements et aux régimes prescrits, etc ... Et pour cela l'intelligence nous aide. Elle nous permet de savoir où aller chercher l'information préventive, comprendre les traitements, rester vigilant en identifiant les risques, faire des autocontroles réguliers, etc ...

Une étude met en évidence que 40 à 65% des patients avec une instruction faible ne sont pas satisfait des soins qu'on leur a procurés à l'hopital. Par contre, quand l'instruction est forte, les pourcentages s'élèvent de 5% à 24% (Williams, Parker, Boker, Pirikh, Pitkin, Coates et Nurss, 1995). Dans une autre recherche, 60% des diabétiques classifiés "Instruction faible" , n'ont pas su quelle correction apporter quand leur taux de sucre était trop haut ou trop bas (Williams, Baker, Parker et Nurss, 1998). Parmi des diabétiques, l'intelligence au moment du diagnostic de la maladie se corrèle de maniere significative (.36) avec la connaissance du diabète mesuré 1 an plus tard (Taylor, Friteuse et al, 2003). Le diabète, comme l'hypertension et beaucoup d'autres maladies chronique d'ailleurs, nécessite de nombreux autocontrôles et des jugements fréquents sur des processus physiologiques vitaux.

Gottfredson (2004) a démontré que généralement, l'instruction basse concernant la santé était liée à davantage de maladies, une plus grande gravité, des couts médicaux bien plus élevés, et une hospitalisation plus fréquente.

Conclusion :

Il existe bel et bien un lien entre l'intelligence et la santé. Cependant, ce lien n'est pas toujours systématique puisque pendant le seconde guerre mondiale, les hommes avec un QI haut sont davantage décédés au combat que ceux qui avaient un QI bas (Whalley et Deary, 2001).
Sur la base des études épidémiologiques présentées plus haut, prenons garde cependant de ne pas stigmatisé encore davantage ceux qui ont une intélligence faible. Au contraire, ces éléments doivent nous permettre d'infléchir les politiques et les pratiques en matière de soin afin qu'elles soient encore plus éfficaces. Elles devront tenir compte du fait que la compétence cognitive influence la santé et la survie.
En tout cas, c'est ce que recommandent Gootfredson et Deary (2004). En angleterre, les éducateurs de santé préconisent déjà que les matériaux de santé (notices, conduites à tenir ...) soient avec un niveau de lecture qui ne dépasse pas la classe de CM2/sixième.



--- La mémoire ne connaît pas l'interrogation. (Le biais d'affirmation)
--- Ou les mécanismes qui contribue à la rumeur

Que retient-on quand on lit une question ? En voila une drôle de question devez-vous penser ... Je répondrais : pas tant que cela car des travaux de recherche ont démontré clairement que la mémoire gomme la forme interrogative pour la remplacer par la forme affirmative ...

En 2006, Pandelaere et Dewitte ont demandé à des participants de lire des listes de phrases sur un ordinateur. Il s'agissait soit de questions, soit d'affirmations. Par exemple : " Les serpents d'eau douce nagent à l'envers " ou bien, " Les serpents d'eau douce nagent-ils à l'envers ? "
Dans un second temps, on distribuait aux étudiants une autre liste dans laquelle apparaissait chacune des phrases de premier document sous les deux formes (interrogative et affirmative). Les participants devaient retrouver la forme originale de la phrase lue dans la premiere liste.
On s'est aperçu que les étudiants se trompaient souvent : ils choisissaient davantage les phrases affirmatives même si celles-ci avaient antérieurement été présentées dans la première liste comme des questions.

D'après les chercheurs, lorsque l'on cherche à comprendre une question qui nous est posée, on se représente le contenu comme une proposition afin de se construire la situation en pensée. La représentation est alors stockée telle quelle en mémoire. Lors de la phase de rappel, le format est donc modifié ... En conséquence de quoi, on risque de ne pas se rappeler une question comme une question mais plutôt comme une affirmation...

CONCLUSION :

Finalement, notre cerveau n'est pas fait pour se souvenir des questions, il est fait pour se souvenir des réponses ...
C'est certeinement un des mécanismes qui contribue à la rumeur. Ques retiendra t-on d'une simple question dans la presse ou entendue dans la rue à propos d'une personne ?
Lisez les phrases suivantes : " M. Dupont est-il pédophile ? " , " M. Lefèvre est-il toxicomane ? " ou encore "la mére de Michou est-elle une voleuse ? ". Que conservera votre cerveau de ces simples phrases dans quelques heures ? Certeinement que Dupont est pédophile, Lefévre un toxico et la mére de Michou une voleuse...
D'ailleurs, il n'y a pas de fumée sans feu...
Sur un plan commercial, ceci implique que les questions utilisées dans les spots et annonces publicitaire peuvent étre confondues avec une information réelle sur le produit. Les questions pourraient ainsi augmenter la vulnérabilité du consommateur. Poser des questions induit le risque que les consommateurs prennent l'information comme une affirmation. Imaginons par exemple le slogan suivant : " Notre produit est-il indispensable ? " ou encore : " X est-il meilleur que Y" ou bien "Peut on manger autre chose que ... ? " ...




--- Pourquoi parlons-nous avec les mains ? (Le lien entre les gestes et la pensée).

Observez les gens, et pas seulement les Latins, vous verrez que, trés souvent, les mains s'agitent en accompagnement de la parole. Pourquoi avons-nous tant de difficulté à garder nos mains immobiles lorsque nous discutons ?
On sait que faire des gestes en parlant accentue le sens, la signification de ce que l'on peut dire (Morford et Goldin-Meadow, 1992). On a longtemps pensé que communiquer avec les mains tout en parlant était un vestige de la fçon dont les hommes (ou plutot leur ancétres) s"exprimaient  il y a plusieurs millions d'années, à l'époque d'un passé "Préverbial". Mais, dernièrement, des chercheurs ont proposé une nouvelle explication, mettant en évidence que ces gestes pouvaient faciliter le cours de notre propre pensée.

Goldin-Measdow et ses collégues (2001) ont effectué une étude impliquant 40 enfants et 36 adultes. L'expérience se déroulait en quatre phases.
Premièrement, les enfants devaient trouver les résultats d'une additions sur un tableau noir, alors que les adultes étaient invités à résoudre des problèmes de facturation.
Deuxièmement, Les chercheurs ont donné aux participants une liste de lettre et de mots à apprendre par coeur.
Troisièmement, ces enfants et ces adultes ont été invités à expliquer comment ils avaient trouvé la solutiions à leurs problèmes de maths. Dans cette phase, la moitié des participants n'était pas autorisé à faire des gestes en parlant, elle devait garder ses mains immobiles au-dessus de la table pendant ses explications de mathématiques. A l'autre moitié, il n'etait rien demandé sur le plan de la gestuelle, celle ci etait donc autorisée.
Quatrièmement, les chercheurs ont demandé aux adultes et aux enfants de leur donner le maximum de mots et de lettres de la liste apprise par coeur.
Les résultats furent surprenants : Les chercheurs constatérent que les gens à qui l'on avait permis de faire des geste se rappelaient en moyenne 20% de mots et de lettres en plus que l'autre groupe.
Selon les chercheurs, l'explication était la suivante : demander à des gens d'expliquer comment ils ont résolu leurs problèmes de mathématiques, alors que leur cerveau effectue en même temps une rétention de mots et de lettres, entraine une "charge mental" importante. Comme les gens qui ont pu faire des gestes ont eu une meilleure performance de rappel que les autres, il semble bien que les gestes réduisent la charge mentale en libérant des capacités qui peuvent alors étre employées pour garder les mots à l'esprit.

Mais une question demeure : Pourquoi faire des gestes libérerait-il des ressources ? Selon Goldin-Meadow et les collègues, le geste remplacerait certeines explications verbales. Le traitement de l'information en serait donc facilité, et l'effort réduit. Faire des gestes peut également faciliter l'accés ç certains mots grace à l'activation de mémoires autres que la mémoire verbale, ce qui favoriserait alors le processus de la parole.
Cette expérience nous permet également de mieux comprendre pourquoi les aveugles se servent aussi de leurs mains, lorsqu'ils discutent, ou encore pourquoi nous faisons des gestes en parlant au téléphone, alors que notre interlocuteir ne nous voit pas.

Conclusion : 

Oubliez les injonctions de votre grand-mère qui vous interdisait de faire des gestes en parlant, sous prétexte que ce n'est pas correct. En effet, les recherches suggèrent que faire des gestes peut nous aider à libérer des ressources cognitives. Ces dernières peuvent alors étre employées ailleurs. S'exprimer avec l'aide des mains libère ainsi la pensée et nous aide à mieux organiser nos propos.
Faire des gestes en discutant, c'est un peu comme ajouter une barette de mémoire à son vieil ordinateur, les applications tournent mieux, surtout en mode multitache.




--- Pourquoi les radiologue ont-ils arrêté de fumer ?

Préférez-vous une histoire bien racontée, même si elle ne prouve rien, à un exposé abstrait et rempli de statistiques éclairantes ? si c'est le cas, rassurez vous, vous êtes normale, car la plupart des gens sont dans ce cas. La raison : On est plus sensible à une information concrète qui suscite "l'imagerie" qu'a une information abstraite (Nisbett et Ross, 1980)
Imaginez que vous vouliez acheter une télévision. Vous lisez les revues spécialisées et découvrez que, statistiquement, toutes les qualités requises convergent vers le poste X12 de chez Phillips. Il est conseillé par une majorité d'experts, et c'est, de plus, celui qui caracole en tête des ventes depuis quelque temps. Vous rencontrez votre collégue de bureau et vous lui parler de votre futur achat. Celui-ci vous répond : " Tu es fou, tu ne vas tout de même pas acheter une Phillips, mon voisin n'a eu que des problèmes avec cette marque, la télécommande ne marchait pas, le son puis l'image ont disparuet , enfin, il lui a fallu attendre trois mois avant qu'on lui échange ..." Le discours au vitriol de votre collégue laissera très certainement des traces sur votre décision dans le choix de la marque, même si, auparavant, vous avez lu les tests et autres statistiques chiffrées. C'est d'ailleurs ce que soutient l'éxpérience suivante.

Borgida et Nibette (1977) divisérent en deux groupes des étudiants désireux de s'inscrire en formation de psychologie. Chacun reçut des informations sur cette discipline.
Pour un groupe, il s'agissait de statistiques regroupant plusieurs dizaines de jugements d'étudiants ayant évalué différent cous de psychologie, ainsi qu'un petit échantillon de commentaires écrits sur les cours. Pour l'autre groupe, il s'agissait d'une rencontre en tête à tête avec deux étudiants de psychologie qui donnérent exactement les mêmes informations, mais de foçon oral et non plus sous la forme écrite. Les chercheurs demandérent ensuite aux sujets quels cours ils avaient projeté de suivre, mais aussi leur niveau de confiance dans leur choix.
Les étudiants furent davantage affectés par l'information en tête à tête que par l'information statistique. En effet, Comparativement aux sujets qui s'étaient retrouvés face aux informations statistiques, ceux qui avaient reçu l'information "vivante" manifestérent l'intention de prendre davantage de cours évalués de façon positive et moins de cours évalués de façon négative. Ils exprimèrent également une plus grande confiance en leurs choix.
L'étude indique donc que les recommandations en tête à tête peuvent etre plus influente que les ecrits.


Conclusion :

Les grands manipulateurs tentent souvent de généraliser à partir d'une observation isolée et bien racontée. Staline disait : " La mort de milliers de soldats soviétiques et une statistique, la mort d'un soldat est une tragédie". Cette phrase illustre bien notre façon de raisonnez. Un conflit impliquant des milliers de morts éveille bien moins notre conscience que l'image d'un homme allongé dans la rue et baignant dans son sang ou encore que celle d'un enfant que l'on mettra plusieurs heures à sortir des décombres de sa maison aprés un tremblement de terre .... C'est également la raison pour laquelle les radiologues furent la premiére catégorie de professionnels à arrêter de fumer lorsque les chercheurs découvrirent que le tabac provoquait le cancers du poumon ...


--- Pourquoi utilisez-vous parfois le sel à la place du sucre ? (L'esprit passif)

Avez-vous remarqué le nombre d'actions que nous effectuons par simple habitute, sans même y penser ? Certains de ces comportements "mécaniques" ne sont pas sans nous poser quelques petits problèmes : à qui n'est il jamais arrivé de se rendre machinalement à son ancien domicile en sortant de son travail, alors même qu'il avait déménagé (ou divorcé) depuis plus d'un mois ? Qui n'a jamais retrouvé le pain dans le réfrigérateur aprés avoir débarassé la table ? Qui ne s'est jamais étonné d'avoir effectué un trajet sans se souvenir de la moitié du chemin parcouru et de se dire, dans un moment de lucidité : " Tiens,Je suis déja la ? "

Nous agissons souvent dans un état d'esprit "passif", un état de " base tension cognitive", et, bien souvent, nous nous contentons d'observer que certains éléments sont présents dans la situation pour déclencher machinalement un comportement.
Par exemple, il suffit de croiser une personne connue pour lui demander machinalement : " Ca va ? " , sans meme nous préoccuper de la réponse. Les maitres d'hotels posent automatiquement la même question aux clients qui rentrent dans leur restaurant : " c'est pour diner ? " et les clients, à l'esprit passif, ne s'en étonnent pas.
Même les enfants se limitent à vérifier que certeines régles de succession d'événements sont réspéctées, afin d'éviter d'avoir recours à une observation méticuleuse et complexe. C'est la raison pour laquelle un enfant qui commence l'apprentissage de la lecture pourra lire parfois "Camembert" au lieu de "Campagne". Les mots commencent de la même façon, il n'ira parfois pas plus loin pour en déduire le mot.
Cet engagement prématuré sur la base d'un seul aspect des choses peut également nous amener à verser du sel à la place du sucre dans notre café, simplement parcequ'ils sont de la même couleur et se trouvent tous deux sur la table. C'est vrai que, bien souvent, notre pleine lucidité n'est nécessaire que lorsque nous devons prendre des décisions importantes ou quelque chose nous empéche de nous comporter machinalement. Le reste du temps nous fonctionnons en pilotage automatique, comme le démontre l'expérience suivante.

Un expérimentateur attendait qu'une personne arrive devant une photocopieuse pour surgir d'un couloir et lui demander s'il pouvait l'utiliser avant lui (Langer, Blank et Chanowitz , 1978 ) . Selon les conditions, le chercheur utilisait l'une des trois requêtes suivantes :

A - Excusez-moi , j'ai cinq pages à photocopier, puis-je utiliser la machine ? (Absence de justification)

B - Excusez-moi j'ai cinq pages à photocopier, puis-je utiliser ma machine, car je suis trés préssé ? (Justification Valide)

C - Excusez-moi, J'ai cinq pages à photocopier, puis-je utiliser la machine, car je dois faire des photocopies ? (justification faible)

Les chercheurs constatèrent que 60% des gens acceptaient de céder leut place dans la conditions " absence de justification". En revanche, ils furent 94% quand la justification était valide, et , plus étonnant , 93% lorsque la demande était assortie d'une justification faible.

D'après Langer et ses collégues, dans la vie, nous nous contentons simplement de vérifier que le cours des choses est normal et que les événements se déroulent selon le scénario habituel. Or, habituellement, lorsqu'on fait une demande, on y ajoute une justification. Nous nous attendons à ce que les gens nous donne raison, quand ils nous sollicitent ("Peux-tu me prêter ta voiture, parce que la mienne est tombée en panne ? " ). Si une raison est présente, nous considérons alors que la demande est justifiée, et peu importe la valeur du "parce que ".
Dans l'expérience, le gens s'assument simplement que le scénario est respecté sans analyser davantage. La demande "C" a beau etre assortie d'une raison faible (en effet, pourquoi voudrai-t-on faire des photocopie, si ce n est pour faire des photocopies ?), cela suffit pour satisfaire les sujets qui acquiesceront de maniere automatique sans évaluer les arguments. En revanche, dans une autre expérience, lorsque les chercheurs tentèrent une demande plus coûteuse (ving photocopie au lieu de cinq), les sujets du groupe "C" redescendirent sur terre et n'acceptèrent de se faire dépasser que dans 60% des cas.

Conclusion :

Retenez que nous déclenchons souvent le pilotage automatique de nos actions et que notre "esprit passif" peut parfois nous conduire à accepter des demandes que l'on pourrait ensuite regretter.
Certeines personnes semblent avoir pris conscience du phénomène et en font parfois usage à nos dépens. C'est, par exemple, le cas si vous acceptez de rendre service en attrapant une boite de petits pois placée sur la derniere étagère d'un placard, simplement parce que vous avez eu l'impression que la personne qui vous sollicite vous a mis en valeur de la façon suivante : " Toi qui a de si grand bras , pourrais-tu m'attraper cette boite ? "






--- Pourquoi sommes-nous si loin de l'étranger ? (Dustorsion dans l'évalutaion des distances entre les ville) 

Etes-vous fort en géographie ? Meme si vous répondez non, vous connaissez quand meme un tant soit peu l'europe. Vous n'aurez donc pas de mal à repondre à la question suivante : Qu'est-ce qui est le plus proche de paris , la ville de Bruxelles ou celle de Strasbourg ?

Si vous avez répondu Strasbourg, vous étes victime d'une illusion : celle de la distorsion des disctances entre les villes de votre pays. En effet, Paris et bien moin loin de Bruxelles (265KM) que de Strasbourg (399Km). Seulement voila, Strasbourg, c'est chez nous... (heu enfin maintenant ;-)  ) et nous avons une facheuse tendance à minimiser les distances qui existent entre les villes de notre pays comparativement à la distance entre une ville de notre pays et d'un pays étranger.

C'est ce que démontré Burris Et Branscombe en 2005 :

Ces deux echercheurs ont éffectué six expériences afin d'exploiter comment les individus precevaient les distances. Dans les trois premières, les participants américains devaient évaluer des distances entre deux villes (A et B) situées aux USA. Puis secondairement entre "A" et une autre ville située à l'étranger (C) mais qui etait en réalité à la meme distance de (A) que (B) l'etait de (A). Les américains furent victime d'une illusion : Ils surestimèrent la distance entre la ville étrangére et la ville américaine par rapport à la distance entre les deux villes américaines. Dans les autres expériences, ce fut au tour des canadiens de surestimer les distances avec les villes canadiennes. De plus , les chercheurs, s'apercurent que la déformation de distance se produisait uniquement en franchissant sa propre frontiére, et non pas en franchissant des frontiéres pour mesurer des distances entre un endroit étranger et un autre endroit étranger.

Conclusion :
Quelle est la raison de cette erreur ? L'explication n'est pas vraiment connue. Toujours est il que selon les chercheurs, passer psychologiquement la frontiére de son propre pays crée une illusion visuelle qui fausse les évaluation de distance... La raison est peut étre liée à l'itinéraire que l'on imagine pour se rendre à cette ville étrangére. Itinéraire plus complexe et qui oblige notre cerveau à davantage de travail. Sur cette méme base, remarquez à quel point lorsque l'on voyage, le chemin aller nous semble plus court que le chemin retour. A l'aller, on découvre, on mémorise, au retour, le cerveau se repose, c'est plus simple et le trajet semble plus court ....
On pourrait se demander si le fait de passer la frontiére en pensée ne fausserait pas égallement l'évaluation de la gravité des événements. Il est vrai que l'on a souvent l'impression à travaers la presse que 10 tués en France est une catastrophe plus importante que 1000 morts à l'étranger ....

 


--- Sommes nous tous mythomanes ? (Les faux souvenirs)

Etes-vous surs que tous les souvenirs que vous avez en mémoire et auxquels vous faites appel de temps en temps, sont de vrai souvenirs ? En d'autres termes, etes-vous certain d'avoir réellement vécu tous ces souvenirs ?
En fait, de nombreuses recherches suggèrent que nous prétendons souvent nous rappeler de choses auxquelles nous n'avons jamais été exposés ! comme le prouve la recherche ci-dessous, la memoire est faillible ...

Thomas et Loftus (2002) ont demandé à des étudiants de prendre part à leur expérience. Certains d'entre eux devaient exécuter des actions bizarres et familiéres, d'autre participants devaient simplement s'imaginier en train de les réaliser. Les actions familiéres etaient , par exemple, de faire tomber une piece de monnaie. Un exemple d'actions bizzarres etait d'écraser un chocolat avec une boite de fil dentaire.
Deux semaine plus tard, les chercheurs ont presenté aux participants une liste d'actions en leur demandant :
1 - Si ces actions avaient été présentées dans la premiere phase de l'experience
2 - S"ils les avaient imaginées ou exécutées.

Ce qui est etonnant, c'est que les étudiants ont dit se souvenir de certeines actions bizarres qui figuraient sur la liste mais qui ne leur avaient jamais été présentées en session originale. Mais surtout, ils ont également rapporté qu'ils ne les avaient pas éxécutées. 15% se sont meme rappelés avoir embrassé une grenouille ! (Ce qu'ils n'avaient pas, bien entendu).

Dans une autre étude. Loftus (2003) a montré comment de faux souvenirs, pouvaient etre implantés à partir de la vision.

Des étudiants ayant tous effectué un séjour à Disneyland dans leur enfance ont été exposés à une publicité décrivant une visite dans ce parc à thèmes. Sur la photo présentée, on pouvait voir Bugs Bunny à coté d'un enfant qui lui serrait la main. Les participants ont ensuite été intérrogés sur leurs souvenirs d'enfance.

35 % de ces sujets indiquérent se souvenir de leur rencontre avec Bugs Bunny à disneyland et de lui avoir serré la main. Quand ces sujets ont été invités à decrire avec précision cete rencontre, 62% se souvenaient lui avoir secoué la main et 46% l'avoir embrassé. Quelques personnes se rappelaient lui avoir touché les oreille ou la queue. Une personne s'etait meme souvenue qu'il tenait une carotte (Quelle mémoire !!! )
Tout cela serait parfait sans l'existence d'un petit détail : Bugs Bunny est la propriété de Warnes Bros et n'a donc jamais mis les pattes chez Disney .... La publicité etait fausse et les souvenirs des participants égallement ...

Une derniere recherche illustre la façon dont nos souvenirs peuvent etre influencés par des personnes particulièrement persuasives.

Croyant participer à une recherche sur la validation d'un instrument mesurant la fréquence des événements rares qui se sont produits trés tot pendant l'enfance, 128 étudiants ont été amenés à remplir un questionnaire.
Parmi toutes les questions auxquelles les étudiants devaient répondre, seules trois intéressaient réellement les chercheurs : " avez vous été perdu dans un espace public ? " , " avez vous ete abandonné (temporairement ) par vos parents ? et "vous etes vous trouvé seul et perdu dans un endroit peu familier ? "
Les chercheurs n'ont conservé, pour la second phase de l'experience, que les 50 participants ayant repondu négativement à ces questions.
La moitié recut quelques temps plus tard un appel téléphonique d'un psychologue clinicien leur demandant une participation pour une étude sur le réve et le sommeil. L'autre moitié n'a pas participé à cette seconde phase.
Lors d'un entretiens individuel, le thérapeute faisait un petit topo général sur la fonction réves en expliquant qu'ils n'etaient rien d'autre que la manifestation d'événements "reprimés" qui se sont produits avant l'age de 3 ans, comme par exemple, avoir été perdu dans un endroit public ou encore avoir été abandonné par ses parents. Les participants étaient ensuite invités à décrire leur reve et a en faire un commentaire. Puis le psy donnait sa propre interprétation du réve à l'étudiant.
La teneur de leurs réves n'etait pas prise en compte, et tous les participants recevaient la meme suggestion : " il se dégage de votre réve une expérience critique qui semble  vous étre arrivée trés tot dans votre enfance ... "
Si le participant declarait avoir révé qu'il était en train d'effectuer tout seul une randonnée vers le sommet d'une montagne et que le temps était frais, alors le psychologue expliquait que ce réve signifiat que l'etudiant avait vécu une experience "Froide" traumatisante, un jour ou il s'etait retrouvé seul. Et si le réveur etonné soutenait qu'il adorait la montagne, alors le psy insistait en diasnt que " rever de gravir un sommet " est un défi que l'on se lance pour dépasser un souvenir angoissant. Quand le participant maintenait qu'il ne se rappelait pas un tel evenement, le clinicien arguait du fait que les experiences désagréables vécues dans l'enfance peuvent etre enfouies dans la mémoire mais rejaillissent dans les rêves.
A partir de n'importe quel réve, le psy cherchait à induire l'idée qu'un souvenir d'abandon etait refoulé dans "l inconscient " de l'étudiant.
Un mois plus tard, les 50 étudiants remplirentent une seconde fois le questionnaire d'événements de vie, les chercheurs constatérent alors que ceux qui avaient participé à l'interprétation de leur réves etaient beaucoup plus confiants que les étudiants du groupe controle, dans l'idée d'avoir été abandonné ou perdu par leurs parents avant l'age de 3 ans ... Les étudiants avaient modifié leurs souvenirs.


Conclusion :
Ces expériences sont amusantes, elles nous apprennent que nous nous fabriquons des souvenirs et que notre mémoire n'est pas aussi infaillible que nous nous l'imaginons.
Il semble d'ailleurs que certaines publicités jouent avec les faux souvenirs en nous montrant des scènes qui nous rendent nostalgique, comme des enfants sauant sur les genoux de leur grands-méres ou batifolant dans les prés
Nous aimons ces publicités, car nous croyons qu'elles nous rappellent notre enfance. Mais avons-nous réellement sauté sur les genoux de notre grand-mére ou mangé le caramel que notre grand pére nous donnait avec amour, lorsque nous avions 4 ans ? Soulignons également que les faux souvenirs peuvent etre plus inquiétants, quand ils concernent les déclarations faites par les témoins de scénes de crime ....



--- Pourquoi vaut-il mieux que votre meilleure copine soit laide ? (L'effet contraste)

Réalisez l'experience suivante : prenez trois récipents. Remplissez le premier d'eau froide, le deuxieme d'eau chaude et le dernier d'eau tiède. Plongez en meme temps votre main droite dans droite dans l'eau froide et votre main gauche dans l'eau chaude. Laissez mijoter quelques instants ... Plongez ensuite vos deux main dans le récipient d'eau tiéde.

Que se passe-t-il ? vous êtes surpris de constater que la température de l'eau tiéde parait bouillante à votre ain droite et glacial à votre main gauche. Vous venez d'expérimenter l'effet de contraste...
Ce petit jeu montre qu'un même objet, peut etre percu de façon très différente selon la nature de l'événement qui précéde. Les recherches effectuées autour de ce phénoméne indiquent que l'effet de contraste s'applique à toutes les formes de perceptions....


Dans l'une de leurs expériences, des chercheurs ont diffusé à des résidents masculins d'une cité universitaire deux programmes télé différents (Kenrick et Gutierres , 1980). La moitié d'eux visionnait un épisode de Drôles de dames, l'autre, un épisode d'une émission quelconque.
Ils ont ensuite demandé aux étudiants d'évaluer la photographie d'une inconnue et de lui donner une note.
Il est amusant de constater que ceux qui avaient regardé un épisode de Drôles de dames jugeaient l'inconnue beaucoup moin séduisante que ceux qui avaient suivi un autre programme. Il semble que la beaté des actrices de la série ait, par contraste, fait apparaitre l'inconnue moins attirante ...

Dans d'autres études, ces mêmes chercheurs ont constaté que non seulement l'effet de contraste influence les évaluations que nous faisons des etrangers, mais égallement la facon dont nous percevons notre propre pouvoir dce séduction.

Kenrick et ses collégues ont simplement demandé à des femmes d'observer des photographie d'autre femmes.
Dans une condition la photo représentait une personne trés belle, alors que pour les participantes de l'autre condition, il s'agissait de la photo d'une personne banale. Les chercheurs ont ensuite demandé aux femmes de s'autoévaluer sur différentes dimensions.
Les résultats ont montré que les participantes qui avaient été préalablement exposées à des photos de femmes fortement attirantes, se jugeaientmoins attractives et comme étant des compagnes moin acceptables, que ne l'ont fait les femmes qui avaient vu des photos de femmes plus ordinaires...

Cela dit, l'effet de contraste peut tout autant jouer en notre faveur. Ainsi, une femme (ou un homme) dont le physique est " moyen " semblera plus attirante, si elle (il) entre dans une salle ou ne sont présentes que des femmes (homme) sans attrait.

Dans une étude de Morse et Gergen (1970), des participants croyaient se presenterà un entretien d'embauche pour un nouveau travail. Chacun d'eux devait attendre seul dans une pièce avant de voir le recruteur. Au bout de quelques instants, un autre postulant (complice) entrait et s'asseyait sur une chaise.
Dans une condition, ce nouveau venu etaient trés élégant, avec une petite malette qu'il ouvrait de temps en temps pour laisser voir son contenu : du matériel de bonne qualité, bien rangé.
Dans une autre, la personne était très négligée. Elle portait un pul plein de taches et semblait ne pas s'être rasée depuis plusieurs jours.
On distribuait ensuite différents documents à remplir aux sujets del'experience dont une echelle permettant d'évaluer l'estime de soit.
Les résultats montrérent que l'entrée de " M. Propre " avait conduit à une baisse importante de l'estime de soi des participants, et celle de "M. Sale ", à une augmentation.

L'effet de contraste peut égallement étre un obstacle à l'évaluation. C'est notamment le cas chez les enseighants.

La personne qui corrige un devoir sera souvent influencée par la qualité de la copie précédente. PAr exemple, des copies de trés bonne qualité entraineront une sous-estimation de la copie suivante. (Noizet et Caverni, 1978)


Conclusion :

Sachez tirer parti de l'effet de contraste et méfiez-vous des situations commerciales qui en usent. Supposez, par exemple, que vous ayez besoin d'un nouveau costume ou d'un nouvel ensemble. Vous vous rendez alors dans une boutique spécialisée. La technique du vendeur consistera bien souvent à vous présenter les articles les plus chers dans le but d'augmenter la probabilité de vous vendre un autre produit moin onéreux mais pas encore suffisamment abordable pour que vous l'achetiez d'emblée. Si vous avez compris l'effet de contraste, vous admettrez que le professionel aurait tout à perdre en inversant l'ordre de présentation des produits ...







--- Avez vous grandi de quelques centimètres le jour ou vous avez eu votre Bac ? L'accentuation sociale.

Pensez-vous avoir gagné quelques centimètres aux yeux des autres depuis que vous avez eu une promoion ? Aussi etonnant que cela puisse paraitre, on doit pouvoir repondre par l'affirmative, si l'on se fie aux travaux de Dannenmaier et Thumin
Ces chercheurs ont demandé à 46 éléves infirmiéres d'estimer la taille de plusieurs personnes appartenant à leur institut de formation.
Sans l'aide d'un quelconque instrument de mesure, les étudiants devaient évaluer la hauteur du sous-directeur, de leur professeur, ainsi que celle de deux de leurs camarades de classe.

Dannenmaier et Thumin ont remarqué qu'il existait un rapport entre le statut de la personne à évaluer et l'estimaton de la taille : plus la personne a de l'autorité, plus grand est l'écart entre sa taille réelle et celle estimé par les étudiants.

Il ressort de cette expérience que la taille perçue peut étre liée à l'importance sociale attribué. Ainsi, la signification sociale ou encore l'importance que nous donnons aux gens et aux objets peut parfois influencer notre perception. 

Conclusion : Finalement, nous avons tendance à percevoir comme plus grands, plus gros, et peut-etre meme plus lourds les objets et les gens qui possédent une valeur sociale importante.
D'ailleurs, ne dit-on pas dans certains pays  que l'on connait l'importance d'un homme à la place (surface) qu'il occupe ?

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